Yoan De Macedo [ Web & Ecologie ]

Logiciel libre et profit

Ce matin, je suis intervenu à l'IUP de Clermont-Ferrand pour présenter THELIA à un groupe d'étudiants.
Mon public était différent de mon auditoire habituel.

Les étudiants étaient issus de l'IUP commerce international option commerce électronique, un public non technicien orienté marketing.

Les réactions ont donc été très différentes de mes interventions habituelles.
Mis à part les questions classiques sur THELIA, le débat s'est très vite orienté vers le modèle économique d'Octolys.

Il a été assez difficile pour moi de justifier l'emploi d'un tel modèle face à ces futurs commerciaux.
Le partage des ressources où l'échange financier n'est pas le seul critère, repose sur une philosophie assez atypique.

Lorsque j'ai annoncé que des agences utilisent THELIA quotidiennement sans nous reverser un centime, j'ai senti un malaise planer dans l'amphithéâtre.

Ce partage est bidirectionnel. Effectivement certains profitent sans aucun retour, mais sur la masse, les contributeurs sont loin d'être négligeables.

Nous préférons même qu'un intégrateur utilise THELIA sans travailler avec nous plutôt qu'une autre application.
Plus THELIA sera présent sur la toile et plus les retours financiers seront importants pour Octolys.
Nous avons travaillé sur des projets d'envergure pour de célèbres sociétés. Si nous avons signé ces contrats, c'est en grande partie grâce à la notoriété de THELIA, notoriété acquise à travers le partage du code source.

Sans aucune politique commerciale agressive, THELIA s'installe en douceur sur le web.

Je ne le répéterai jamais assez. Choisir le libre est avant tout un choix philosophique avant d'être un choix économique.

Bien entendu, une société doit générer du profit et Octolys en génère. Nous cherchons bien sûr à développer notre chiffre d'affaires, à augmenter nos salaires, notre niveau de vie. En revanche, nous souhaitons garder une ligne directrice claire reposant sur le libre.

En cinq années, l'effectif d'Octolys est passé d'une personne à six salariés. Bien sûr, les grands entrepreneurs ne seront certainement pas impressionnés par cette croissance et nous ne le sommes pas non plus mais elle montre bien que le modèle économique du libre est viable en entreprise et qu'il n'est absolument pas incompatible avec le profit et la création d'emplois.

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