Blog de Yoan De Macedo http://yoandemacedo.com/blog Les articles du blog de Yoan De Macedo Optimiser pour diminuer l'impact du numérique http://yoandemacedo.com/blog/optimiser-pour-diminuer-impact-numerique Si vous me lisez régulièrement, vous savez que je martèle sans cesse que l'empreinte carbone du numérique se situe surtout dans la fabrication du matériel.

A l'échelle individuelle : acheter moins, prendre soin, réparer est bien entendu la voie à suivre si on veut diminuer son impact.

Mais, vous avez probablement déjà vécu une situation où votre ordinateur / votre téléphone s'est retrouvé ralenti suite à une mise à jour logiciel, d'un système d'exploitation.

Parfois, vous avez mis à jour votre système d'exploitation pour pouvoir utiliser la nouvelle version de votre logiciel métier et votre machine est devenue beaucoup plus lente.

D'autre fois encore, vous n'avez pas pu installer telle ou telle application ou faire telle mise à jour car votre ordinateur n'avait pas la configuration matérielle requise.

Bien souvent, c'est à ce moment là que vous avez décidé d'acheter une nouvelle machine.

N'est-ce pas ?

Bien entendu, on peut comprendre qu'un jeu vidéo d'aujourd'hui avec la qualité graphique proposée demande des capacités matérielles supérieures aux générations de jeux précédentes.
Mais pour un traitement de texte, un tableur, un logiciel de gestion, est-ce bien toujours justifié ?
Je vous invite à lire ce texte.

Bien sûr, je ne le crois pas. Nos machines sont devenues très puissantes, leur coût a fortement diminué.
L'optimisation du code des logiciels indispensable quelques décennies plus tôt n'est plus du tout une priorité. On compte sur l'évolution du matériel sans chercher à optimiser la plupart du temps.
C'est la même chose côté "cloud". Un service est trop lent ? Il n'arrive plus à servir de nouveaux utilisateurs ? On rajoute un ou deux serveurs et hop c'est réglé.

Le coût dun développeur qui optimisera sera souvent supérieur à l'achat du serveur supplémentaire.
Si le prix du matériel incluait son impact écologique (et ce n'est pas vrai que dans le numérique), je crois qu'on verrait les choses bien différemment. Bien sûr une fois le système optimisé, il faudra peut-être ajouter un serveur à un moment donné mais cette échéance pourrait souvent être repoussée.

Tout ça ne serait pas grave dans un monde aux ressources matérielles illimitées et où la fabrication des objets ne poserait aucun problème. Mais, ce n'est malheureusement pas le cas.

Si nous voulons pouvoir garder notre matériel plus longtemps alors les pratiques doivent évoluer. J'aime bien l'idée de la loi d'erooM proposé par Tristan Nitot.

Bien entendu, ce n'est pas simple et on ne pourra pas tout changer du jour au lendemain. Les outils de développement "haut niveau" permettent de répondre aux besoins des clients dans une gamme de tarifs raisonnables. Changer complètement les pratiques risque d'augmenter considérablement les coûts. Ce ne sera pas possible partout ou tout se suite mais chacun, dans nos domaines, nous pouvons clairement optimiser davantage sans forcément remettre en cause le langage utilisé par exemple mais en travaillant avec en tête l'envie d'améliorer l'efficacité de son code.

Pour un projet, je devais enregistrer le contenu d'emails (de newsletters) dans une base de données MongoDB. J'ai commencé par enregistrer le contenu brut, tout simplement. Puis, rapidement, nous avons vu le disque du VPS se remplir car les données à stocker étaient nombreuses. Nous devions donc augmenter la capacité de stockage. A ce moment là, j'ai réfléchi quelques instants. Nous n'avions pas besoin de faire des recherches sur le contenu des newsletters. J'ai donc compressé le contenu de chaque newsletter avec un algorithme de la zlib. La capacité du serveur a instantanément été multipliée par plus de deux. Voilà un exemple vraiment simple mais parlant.

Je me souviens des démos 4k que je regardais en sortant de l'école ou le dimanche matin dans microkids à la télé. Incroyable ce qu'ils arrivaient à faire avec 4 kilooctets !

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Yoan De Macedo 2024-04-15T08:45:08Z
Six mois sans deuxième voiture http://yoandemacedo.com/blog/six-mois-sans-deuxieme-voiture (J'ai écrit ce billet fin 2022. Je vous laisse faire le calcul car quand vous lirez celui-ci, son titre ne sera peut-être plus très juste)

Etrange ce titre non ? Je ne vais pas vous parler d'un exploit, ce serait un peu présomptueux.

Je parle beaucoup d'écologie ici. Et là, je ne sors pas un billet vantant ma vie sans voiture mais seulement sans seconde voiture. J'en suis bien conscient, je ne suis pas un héro.

J'habite dans une commune à environ 10 kms de la petite ville la plus proche et à 20 kms de Clermont-Ferrand.
Se passer d'une voiture dans cette configuration là, c'est possible mais c'est très compliqué. Et, comme vous verrez plus loin, j'ai accès à quelques commodités auxquelles beaucoup n'ont pas accès.

Nous avions encore à la maison deux voitures il y a quelques mois. Deux petites citadines. Clairement, une des deux n'était pas utilisée 95% du temps. Il y a six mois, je devais soit faire une réparation importante sur la mienne, soit en acquérir une nouvelle (d'occasion de préférence).
A ce moment là, je me suis posé la question de tout simplement m'en séparer. C'est finalement la solution que j'ai retenue. Nous sommes fin 2022.

Lorsqu'on vit en périphérie des villes ou encore plus loin en campagne, faire les courses, travailler sans voiture est parfois impossible ou complique la vie à un tel point qu'on ne peut pas y renoncer. Lorsque les deux membres d'un couple travaillent chacun à l'extérieur alors ils disposent très souvent de deux véhicules. Il me suffit de faire le tour de ma commune pour me rendre compte que c'est le cas le plus courant. Et ce n'est pas anodin : pollution (fabrication + utilisation), coût (achat, assurance, entretien), encombrement (stationnement).

Très clairement, l'agencement des villes a été longtemps pensé pour la voiture et il faut vite parcourir de nombreux kilomètres pour accéder à certains services. Il est évident que des changements importants doivent être réalisés sur ce point. C'est indispensable pour le futur. Ça ressemble (peut-être) à une retour en arrière mais nous allons en avoir besoin.

Pendant pas mal d'années, je me suis rendu au bureau chaque jour puis, bien avant "les années covid", j'ai commencé à travailler de chez moi tout en me rendant régulièrement chez des clients. Puis, finalement, je n'ai eu besoin de me déplacer professionnellement qu'une fois par semaine. Depuis la pandémie de covid, je travaille 100% à distance.

Mes déplacements en solo se résument donc désormais à faire quelques courses, manger avec des collègues en ville, me rendre à un rendez-vous chez un médecin de temps en temps comme tout le monde. J'ai aussi besoin d'amener mon fils à l'école et de le récupérer.

Ma femme ayant désormais accès au télétravail partiellement, un véhicule est disponible en journée de temps en temps à la maison. Tout ça a fini par me décider de tenter l'expérience. Renoncer à la facilité pour apporter une modeste pierre supplémentaire à la lutte contre le changement climatique. Mais c'est aussi l'occasion de faire quelques économies, de faire attention à ma santé en bougeant davantange.

Pour l'école, à vélo, ça se fait très bien. S'il pleut, que la voiture est disponible, je l'utilise (j'avoue). Sinon, tant pis, il suffit de se protéger. D'ailleurs depuis six mois, nous n'avons encore jamais été trempés et je trouve ça presque inquiétant. Je me suis vraiment rendu compte du manque de pluie. Je redoutais ce moment où j'allais dégouliner. Ce n'est encore jamais arrivé.

La petite ville la plus proche dispose d'une gare et c'est bien pratique. Mais ... il faut s'y rendre. J'aimerais tellement pouvoir y aller en vélo mais c'est beaucoup trop dangereux. J'espère qu'un jour (c'est prévu), une piste sécurisée le permettra. J'ai peur que ça prenne beaucoup de temps.
Dans ma commune (et ça c'est top), un minibus peut m'y déposer toutes les heures et avec un arrêt juste devant la gare notamment.

Pour les rendez-vous, il faut s'organiser et les caler quand la voiture est disponible ou, quand mon agenda le permet, je peux utiliser le combo mini bus + train (si nécessaire) + marche à pied. ça prend plus de temps, ça c'est clair mais c'est finalement plaisant de croiser du monde, de prendre l'air, de marcher. La variable la plus importante, c'est bien sûr le temps. Le fait de travailler à distance, en freelance, de pouvoir réfléchir même en marchant est bien entendu une chance. Tout le monde ne peut pas se le permettre. Toutefois, je ne suis loin d'être le seul à travailler de la sorte.

Toutes les zones ne me sont pas accessibles facilement ou demanderaient un temps de trajet trop long. Jusque là, j'ai pu me débrouiller et caler ces déplacements à un moment où je disposais de la voiture.

Pour les repas avec les collègues, là aussi, c'est plus difficile. Parfois je décale, je dois "imposer" le jour ou carrément décliner. Désolé les copains.

Je suis satisfait puisque, pour l'instant, on arrive à se "contenter" d'une voiture et j'espère que ça va continuer le plus longtemps possible.

Je surveille d'assez près les autres formes de mobilité qui se développent comme les quadricycles électriques par exemple. Mais, pour l'instant, l'investissement ne serait pas du tout rentable pour mon cas. Juste pour éviter la pluie en allant à l'école. Non, pas possible.
J'ai jeté un oeil au covoiturage mais pour de courts trajets à des moments variés, pas grand chose n'est disponible chez moi.
Je suis aussi un peu frustré quand je vois le nombre de voitures qui dorment dans ma rue. Je n'ai pas osé demander à mes voisins s'ils seraient ok pour louer leur voiture quelques heures de temps en temps. Ce serait aussi une option intéressante.

Prendre le temps, ralentir, est probablement quelque chose que nous allons devoir faire à grande échelle. La société doit s'adapter et ça va prendre du temps. Je reste persuadé que c'est indispensable.

J'ai la chance de pouvoir expérimenter cette mobilité car toutes les conditions sont réunies.
Je suis conscient que pour beaucoup ce n'est pas possible pour des questions d'horaires à respecter notamment. D'autres encore, sont forcés de le faire avec des contraintes bien plus importantes tout simplement parce qu'ils ne peuvent pas se permettre d'avoir un véhicule.

Mais, je suis conscient aussi que nous sommes nombreux à pouvoir changer notre mobilité en perdant (peut-être) un peu de confort (et même sans habiter en centre ville). J'espère donner envie à ceux-là d'essayer.

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Yoan De Macedo 2024-04-15T08:25:49Z
Utiliser moins son matériel pour le conserver plus longtemps http://yoandemacedo.com/blog/utiliser-moins-materiel-conserver-plus-longtemps Je parle régulièrement de la matérialité du numérique.
On le sait, comme pour la plupart des domaines matériels, moins fabriquer est certainement l'action la plus efficace pour baisser l'empreinte carbone.

A l'échelle individuelle, il existe donc des solutions relativement simples pour faire sa part. Vous pouvez relire ce billet si vous le souhaitez.

Un ordinateur ou un smartphone de bonne qualité peut théoriquement avoir une durée de vie relativement longue. Pour ces deux équipements, c'est probablement la batterie qui donnera des signes de faiblesse en premier. Si vous utilisez votre ordinateur portable comme un ordinateur fixe (c'est le cas de beaucoup de monde) alors il vous restera toujours le bon vieux secteur. Sinon, vous pouvez opter pour un changement de batterie.
Pour un smartphone, il faudra passer par ce changement obligatoirement si vous souhaitez le conserver.
On est donc dépendant de la disponibilité à long terme du modèle de batterie et surtout de la possibilité de la remplacer facilement.
Il faut donc faire pression sur les constructeurs.

Moins utiliser son matériel est une solution (sachant que les batteries ont tout de même besoin d'être utilisée régulièrement). On parle finalement assez peu de cette idée. L'automatisation peut nous aider à terminer notre travail plus rapidement. Attention à l'utilisation de l'IA ceci dit. C'est un sujet que j'ai abordé ici.

Ne plus utiliser son matériel de manière compulsive mais réfléchir à ce qu'on va faire avec, rester concentré et aller droit au but est une autre piste de réflexion.

Que penser des réseaux sociaux et autres apps dont le modèle économique repose bien souvent sur le temps passé par les utilisateurs ?
Plus vous les utilisez, et plus c'est intéressant pour eux.
Là, j'avoue, je n'ai pas la solution miracle. Une fois l'addiction installée (c'est clairement un gros souci aujourd'hui), c'est difficile.
Il faut en prendre conscience, redécouvrir que notre temps est précieux et prendre goût à d'autres activités (lecture, marche, jardinage, méditation, sport, cuisine, etc) décarbonnées si possible bien sûr.
Ce point m'inquiète particulièrement car il est omniprésent.

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Yoan De Macedo 2024-04-15T08:18:34Z
Automatiser pour ne pas produire plus http://yoandemacedo.com/blog/automatiser-pour-ne-pas-produire-plus Je commence par mon petit "disclamer" habituel. Je suis toujours un peu gêné quand j'écris ce genre d'articles. En effet, j'ai la chance d'évoluer dans un domaine où le travail est correctement rémunéré. Je me dis toujours que quelqu'un qui travaillerait à la chaîne dans une usine et qui tomberait sur un tel billet trouverait tout ça un peu trop "décalé". C'est même pire que ça ... Il n'aurait probablement même pas l'occasion de le lire car je pense qu'il utiliserait son peu de temps libre pour des tâches plus ... importantes.

Si vous me lisez un peu, vous connaissez mon attachement à la transition écologique, au minimalisme et même au gros mot "décroissance" (pas récession ...).

Je vais partager ce billet sur LinkedIn et il sera noyé au milieu d'articles tentant d'expliquer comment gagner des fortunes en quelques heures ou comment multiplier son chiffre d'affaires par 12. Tant pis, je l'écris tout de même. C'est probablement un peu moins excitant pour les algos.

Ma philosophie est complètement différente. J'essaie d'atteindre un chiffre d'affaires couvrant mes besoins mais sans chercher à gagner toujours plus. En diminuant ces besoins, bien sûr, ce chiffre à atteindre peut diminuer lui aussi. Mon but, c'est d'atteindre ce chiffre tout en gardant du temps libre. Je souhaite avoir un peu de temps pour lire, écrire, prendre soin de ma famille, cuisiner, convaincre des gens qu'il est nécessaire de faire quelques choses pour le climat (et le reste), marcher, etc. Si je reviens sur le début du billet, malheureusement, dans plein de domaines d'activités, même en rognant sur son niveau de vie, en travaillant à temps plein (sans oublier les heures supplémentaires), il est difficile de finir le mois. J'insiste lourdement là dessus car c'est vraiment important. Je n'ai pas la solution miracle mais il est clair que les différences de rémunérations entre les branches d'activités sont trop importantes.

Toutefois, si on a la chance de parvenir à finir le mois tout en s'accordant quelques loisirs, je pense que la question "Pourquoi vouloir toujours plus ?" mérite d'être posée. Si c'est pour acheter une plus grosse voiture, une plus grosse maison, partir à l'autre bout du monde, personnellement, ça ne me parle absolument plus.

Automatiser, lorsque c'est possible, est une piste intéressante. Si le but de cette automatisation est de parvenir à atteindre ses besoins ou à gagner du temps, je trouve ça pertinent. Idem si cette automatisation permet de se dégager d'une tâche pas très intéressante pour en peaufiner une autre avec beaucoup plus de valeur. Si c'est pour produire toujours plus, vous l'avez compris, je n'adhère pas (sauf si cette production est ultra vertueuse, ce qui est bien trop rare).

C'est aussi pour cette raison que toute le remue-ménage autour de l'intelligence artificielle me questionne beaucoup. Remplacer une partie du travail par l'IA, pourquoi pas mais dans quel but ? C'est à méditer. Dans de nombreux cas, c'est peut-être plutôt fâcheux.

Je vais vous parler d'un petit exemple d'automatisation que je viens juste de mettre en place. Ce n'est pas quelque chose qui va me faire gagner énormément de temps mais c'est une tâche qui s'y prête bien (et c'est toujours ça). Ma CAE me fournit un ERP en mode SaaS avec lequel je peux créer mes factures. Elles sont ensuite validées par la CAE. Je reçois un email de notification pour pouvoir ensuite télécharger le PDF de cette facture et la transmette à mon client. Je me suis développé un petit script qui télécharge le pdf d'une facture, ouvre un nouveau mail dans mon client de mail, remplit l'adresse du destinataire, le sujet, joint le pdf. Je n'ai plus qu'à écrire un petit mot et à envoyer le mail. J'aurais même pu automatiser le texte et faire partir le mail directement mais je préfère personnaliser cette partie là. C'est un exemple tout simple d'automatisation mais qui permet de gagner un peu de temps. Au-delà de mon petit cas personnel, je voulais parler de ce concept d'automatisation.

En cumulant expérience + automatisation + organisation efficace, dans un métier comme le mien, il est possible de gagner du temps et de terminer sa journée de travail un peu plus tôt. Reste ensuite à utiliser ce temps précieux de la manière la plus judicieuse possible.

J'en ai déjà parlé sur ce blog mais je reviens sur l'IA. N'oublions pas l'aspect environnemental. Certaines IA sont très gourmandes en matériel, en énergie. Si on automatise son travail sur le dos de l'environnement, c'est, je le crois sincèrement, une mauvaise idée. Il est très important d'y penser quand on utilise l'IA. Parfois, renoncer sera peut-être la bonne option.

Automatiser, ce n'est pas forcément utiliser de l'intelligence artificielle. On aurait presque tendance à l'oublier un peu en ce moment. Beaucoup de développeurs passent la plupart de leur temps à créer de l'automatisation pour les autres. Pourquoi ne pas penser un peu plus à automatiser sa propre activité ?

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Yoan De Macedo 2024-04-15T08:17:38Z
Tout dans cloud, une bonne idée ? http://yoandemacedo.com/blog/tout-dans-cloud-bonne-idee Je ne sais pas pour vous mais ce "tout cloud" me questionne beaucoup.

Je m'intéresse surtout ici aux applications SaaS. Elles sont de plus en plus nombreuses. Beaucoup n'utilisent finalement presque plus que leur navigateur web pour travailler avec des applications qui ne sont pas hébergées sur leur machine ou sur un réseau interne (j'exagère un peu mais pas tant que ça).

Côté modèle économique, clairement, le SaaS a fait ses preuves mais ce n'est pas le sujet de ce billet.

Je m'interroge sur l'utilisation des ressources matérielles. Grâce aux différentes optimisations mises en place, les datacenter sont de plus en plus efficients et les ressources sont utilisées de manière optimale. Je me souviens de l'époque où nous utilisions des serveurs dédiées pour héberger quelques petits site web. Les machines étaient sous-utilisées la plupart du temps. La virtualisation avec les fameux VPS a clairement changé la donne. Si on associait tout ça à un usage sobre, on pourrait grandement ameliorer les choses.

Pourquoi ça me "chagrine" alors ? Lorsque cet usage est poussé à son extrême, l'ordinateur de l'utilisateur n'est finalement plus qu'un terminal qui envoie des instructions au serveur distant. C'est celui-ci qui s'occupe des calculs, du stockage, etc.

Pourtant ... Nous avons des ordinateurs de plus en plus puissants, avec des espaces de stockage de plus en plus importants. Dans ce mode de fonctionnement, ils sont donc clairement très sous-utilisés. Si à cela, on ajoute leur renouvellement régulier (pour gagner encore en puissance et en stockage notamment), on peut clairement se questionner. Pourquoi tant de puissance gâchée ? Derrière, ce sont des minerais qui sont extraits, des ressources qui disparaissent, beaucoup d'énergie utilisée.

Je ne vais pas sortir une casquette de collapsologue (quoi que) mais je me dis qu'on devrait peut-être penser à réutiliser un peu plus nos machines locales. C'est quelque chose qui m'interroge beaucoup en tant que développeur web.

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Yoan De Macedo 2024-03-18T13:49:09Z
Pourquoi le monde des plugins WordPress n'est pas toujours un long fleuve tranquille http://yoandemacedo.com/blog/plugin-wordpress-conflits Ce billet d'adresse aux utilisateurs de WordPress confrontés à des plugins qui ne fonctionnent pas ou mal chez eux ou qui fonctionnaient très bien avant de devenir inopérants. Si vous ne comprenez pas pourquoi alors lisez la suite. Vous serez mieux armés pour discuter avec les agences web, les freelance.

WordPress est un logiciel libre au départ conçu pour réaliser blogs puis des sites internet. Il a été développé de manière à être extensible à l’aide de plugins (extensions / modules / greffons). Un plugin c’est un programme qui vient se brancher à un autre programme (il faut que ce premier ait été conçu pour les accepter) pour venir lui ajouter de nouvelles fonctionnalités. Ça rend les possibilités infinies. Naturellement, WordPress s'est ouvert à de nouveaux usages. Une boutique en ligne, par ligne exemple, c’est un site Internet avec des spécificités bien précises (un catalogue produit, un panier, des modes de paiement, de transport, etc). Des développeurs se sont mis à créer des plugins pour rajouter toutes ces fonctionnalités à WordPress. Le plus connu et probablement le plus abouti, c’est Woocommerce.

Mais le e-commerce, c’est vaste. Il existe plein de solutions de paiement, de transporteur, d’idée de marketing etc. Les développeurs de Woommerce ne veulent et ne peuvent pas tout développer et maintenir. Ils ont donc rendu Woocommerce extensible lui-même à l’aide de plugins. Là encore, des développeurs créent des modules pour venir enrichir les fonctionnalités de Woocommerce. J'ai pris l'exemple du e-commerce mais on pourrait en prendre d'autres : la formation en ligne, l'amélioration du référencement, etc. Les plugins peuvent être extensibles eux-mêmes. On peut donc se retrouver avec une liste de plugins finalement "chainés" les uns aux autres.

Chacun reposant sur l’autre, si un des maillons supérieurs vient à changer un élément qui est utilisé par un des maillons en dessous alors on comprend tout à fait pourquoi ça peut poser un problème. Plus la chaîne est longue et plus les risques sont importants.

Mais, ce n'est pas tout. Plusieurs plugins peuvent intervenir sur le même maillon. Par exemple on peut avoir un plugin qui modifie une fonctionnalité A de woocommerce pour en faire une fonctionnalité B et un autre qui transforme la même fonctionnalité A de woocommerce en C. Le problème c'est qu'une fois que le premier plugin aura modifié A en B alors A n'existera plus. Quand le second plugin va se lancer alors il ne pourra plus modifier A en B. Le second plugin ne pourra donc pas faire son travail comme prévu. Je schématise le fonctionnement volontairement pour faciliter la compréhension.

Des milliers de plugins existent et chaque installation de WordPress utilise des plugins différents, des combinaisons différentes et un nombre de plugins différents. Les combinaisons sont infinies et il est donc impossible pour les développeurs de prévoir à l'avance tous les conflits possibles. En plus, chacun de ces plugins peut évoluer, être mis à jour donc ce qui marche à un instant T ne marchera peut plus après une mise à jour. Une des clés, c'est de n’installer que le minimum de plugins nécessaires. Moins il y en a et moins les risques sont nombreux, logique.

Mais, les soucis peuvent tout de même se produire. Il faut donc intervenir quand un conflit fait son apparition. Une des solutions pourraient être de tenter de remplacer un plugin par un autre équivalent en espérant qu'il ait été conçu différemment et que le conflit disparaisse. Ce n'est pas toujours une bonne idée si l'outil que vous utilisiez était plus adapté à vos besoins. Et, de toutes façons, vous ne trouverez pas forcément un équivalent. Il faudra donc souvent intervenir techniquement. Ces interventions peuvent coûter du temps et de l'argent et on peut trouver que c'est fastidieux.

La solution serait de développer l'ensemble de la chaîne de A-Z. En maîtrisant tout, on peut facilement éviter ce genre de problèmes. Mais ... Développer l'ensemble de ces maillons depuis une page blanche prendrait des mois de développements et coûterait plusieurs dizaines de milliers d'euros. J’ai eu l’occasion de développer une solution e-commerce libre, Thelia, en 2005 (avec les modules de paiements, de transport, etc). Je peux vous dire que c’est très long. En 2005, les solutions libres existantes n’étaient pas assez robustes pour ce qu’on voulait faire et modifier les solutions existantes (pas conçues pour être très évolutives) aurait été encore plus compliqué. Dommage sinon on aurait opté pour cette méthode.

Le logiciel libre, malgré ces besoins d’adaptations parfois, permet de construire des outils complexes, rapidement, et à moindre coût. C’est toujours trop cher pour celui qui paie mais ça reste bien moins cher que de démarrer de zéro. Sans logiciel libre, pas mal de structures ne pourraient tout simplement pas se lancer sur le web à cause des coûts. En s’appuyant sur du code réalisé par d’autres, il devient possible de créer seul ou avec de petites équipes des outils très puissants et efficaces.

J’espère que ces quelques informations vous auront éclairé.

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Yoan De Macedo 2024-03-18T12:55:42Z
Acheter un plugin développé par un freelance, attention ! http://yoandemacedo.com/blog/acheter-plugin-freelance-attention Je parlais récemment de la vente d'un plugin WordPress sur mon blog. Je vous invite à le lire car derrière terme "acheter" pour un plugin, ne correspond pas toujours à ce qu'on croit.

J'ai été confronté cette semaine à un cliché qui colle à la peau du logiciel libre. J'avais envie d'écrire quelques mots là dessus.

"Vous êtes seul à développer ce plugin. Si vous arrêtez de le maintenir demain, vos utilisateurs seront coincés. Il vaut mieux acheter un plugin développé par une grosse structure robuste". (ce ne sont pas les mots exacts mais le sens est là).

On parle ici d'un plugin pour le CMS WordPress.

Je pense sincèrement que ce cliché est complètement faux. Déjà, clairement, la plupart des plugins sont développés par une seule personne. On compte bien quelques sociétés plus grosses qui développent des modules très utilisés mais il n'existe pas pour chaque plugin développé par un indépendant, son équivalent développé par une grosse structure. C'est même plutôt une exception. Pour certains projets, on peut aussi trouver des plugins développés par une grosse structure mais où le plugin n'est pas l'élément central. C'est souvent un outil qui vient se connecter à une application SaaS tournant chez l'éditeur.

Décortiquons tout de même le cliché.

1) Une grosse structure a plus de chance de résister dans le temps

Probablement, et encore. Une structure importante peut déposer le bilan. On l'a déjà vu non ?
Mais, soyons honnête, souvent, elles seront plus robustes financièrement que le développeur indépendant.

2) Et si le projet s'arrête ?

Un développeur indépendant aura peut-être davantage tendance à passer d'un projet à l'autre s'il n'atteint pas assez vite les résultats financiers escomptés ou s'il souhaite partir vers de nouvelles aventures.
Mais, une grosse structure peut tout à fait décider de stopper un projet pour partir vers autre chose. Les pivots sont très nombreux dans le monde du web.
Dans un cas comme dans l'autre, il existe plein de raisons pour lesquelles un projet peut s'arrêter. Mais, là encore, je veux bien accepter que la balance penche davantage vers la structure plus importante.

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Alors ? Ton interlocuteur avait raison !
Déjà, je ne cherche pas à râler après tous ceux qui ont déjà prononcé ce genre d'argument.
Ce reproche est souvent fait de manière tout à fait honnête par manque de connaissances sur un point capital dont je vais parler juste après, et sans chercher à blesser qui que ce soit (Mais parfois les raisons sont autres ...).

En fait, il manque surtout un élément capital dans l'équation. Un plugin WordPress sera sous licence GPL. WordPress est une application sous licence GPL. La viralité de cette licence impose celle-ci aux plugins. Un programme sous licence GPL est librement transmissible et modifiable. Un développeur suffisamment expérimenté peut donc tout à fait reprendre un plugin pour le faire évoluer. Reprendre du code développé par un autre est une tâche très courante pour un développeur, rien de bien exceptionnel.

Bien entendu, si le développeur à l'origine du projet continue à le faire vivre dans le temps, c'est évidemment plus pratique. Mais, s'il devait arrêter, ce n'est pas du tout un problème insoluble. Les utilisateurs pourront toujours engager un développeur pour le faire évoluer et même, pourquoi pas, mutualiser les coûts avec d'autres utilisateurs. C'est là un des avantages inconstestable du logiciel libre. Une application propriétaire abandonnée par son auteur n'évoluera plus si celui-ci n'a pas transmis le projet à quelqu'un d'autre.

Dans le cas d'un plugin adossé à du SaaS, il faudra être davantage méfiant. Le plugin n'est finalement qu'un connecteur vers un service hébergé ailleurs. Si le service n'est plus en ligne alors le plugin seul ne servira pas à grand chose. Là, je suis plutôt d'accord, une structure robuste a plus de chance de maintenir longtemps son outil en SaaS je suppose.

Dans le cas qui me concerne et qui a abouti à l'écriture de ce billet, on parle d'un plugin qui dépend clairement d'un service en SaaS.
Celui-ci est édité par une grosse structure très robuste financièrement.

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Yoan De Macedo 2024-03-18T08:50:59Z
Vendre un plugin WordPress http://yoandemacedo.com/blog/vendre-un-plugin-wordpress Comme beaucoup de développeurs, j'ai cherché (et je cherche encore) un moyen de générer du revenu en partie automatisé et récurrent pour ne pas dépendre que de la vente de prestatations. En effet, vous pouvez perdre un client, passer des périodes avec beaucoup de demandes, d'autres avec moins. Il faut parfois beaucoup prospecter (j'ai la chance que ce ne soit pas le cas pour moi).

Vendre un "produit" peut donc sembler une bonne idée. Pour un développeur, vendre du code ... aussi. Pour un freelance qui travaille seul, tenter de générer du revenu en vendant un plugin pour un CMS peut sembler une bonne idée car ça reste un produit relativement "petit" tout à fait gérable par une seule personne.

Comme j'aime compliquer les choses, il me faut quelques contraintes. Du logiciel libre, pas de mode SaaS, un projet conforme à mes convictions.

Je tiens à le dire, pour l'instant, je n'y suis pas parvenu. Je ne vais pas dire que je n'ai rien généré avec un tel produit mais je parle de revenus très faibles par rapport à la vente de prestations de développement. Je n'ai pas abandonné l'idée et j'y pense régulièrement.

Pourquoi pas de SaaS pour moi ? Je pense qu'on ne peut pas proposer sérieusement un outil en mode SaaS si on travaille seul et qu'on ne souhaite pas sous-traiter en partie. En effet, si les serveurs tombent, il faut être réactif sinon le service n'est absolument pas fiable. Ça veut dire être dispo n'importe quand. Je n'ai pas envie de m'imposer ces contraintes. De plus, il est possible de se retrouver indisponible de manière forcée. Si une grippe vous cloue au lit et que le système tombe, les clients sont coincés. Et si pour une raison ou une autre je souhaite arrêter le projet ? Idem, pas très cool pour les clients. C'est pour une raison similaire que je ne souhaiterais pas proposer un outil propriétaire. Un logiciel libre, n'importe quel développeur expérimenté pourrait le reprendre.

Revenons à WordPress. C'est un CMS sous licence GPL, un logiciel libre donc. Les plugins WordPress utilisent des fonctions de WordPress, partagent des variables. Comme le stipule la GPL (qui est virale), ils doivent donc eux aussi être distribués sous licence GPL. Ça tombe bien, j'aime le logiciel libre. Mais nous allons voir que pour ceux qui n'y tiennent pas, c'est possiblement une contrainte pour eux.

En effet, vendre le plugin, bien que tout à fait possible, est un modèle économique qui peut être bancal. En effet, une fois qu'un client vous a acheté celui-ci, il peut tout à fait le partager gratuitement à son tour. C'est un des principes de la licence GPL. Le plugin peut donc se retrouver tout à fait légalement à disposition légalement partout sur le web. Toutefois rien n'empêche de vendre sa mise à disposition quand même en proposant du support. Si le module est disponible ailleurs, soyez sûr que beaucoup préféreront la version "gratuite".

Vous pourriez être tenté de vendre une clé permettent de débloquer le fonctionnement du module. Là encore, comme la licence GPL permet de modifier librement le code, un développeur ne mettra pas longtemps pour faire sauter le verrou en toute légalité.

Une autre possibilite, c'est de déporter le code dans le SaaS. Ça conviendra à certains mais pas avec mes contraintes. Imaginons que vous proposiez un module qui applique des filtres sur une image. Il suffit que votre plugin transmette les images à une application hébergée chez vous puis que celle-ci renvoie les images modifiées en retour et hop le tour est joué. Le plugin est plus ou moins une coquille vide et le client qui ne paye plus son abonnement se retrouve avec un plugin dont le code ne lui sera pas très utile.

Sachez aussi qu'un plugin WordPress, ça ne se vend pas très cher. Les gens sont habitués à se les procurer pour 50 euros maximum. Avec le modèle que je viens d'évoquer (mais qui ne me convient pas), si le plugin prend bien, il est probablement possible de créer du revenu intéressant. Même si vous lirez beaucoup d'articles qui vont diront qu'il existe encore beaucoup d'opportunités, trouver un créneau répondant à un besoin suffisamment important, ce n'est pas si simple.

Dans mon cas, il ne reste finalement que le modèle classique GPL avec un plugin autonome et la vente de la mise à disposition incluant le support. Pour un module vendu 50 euros, inutile de dire que dès que vous devez intervenir, la rentabilité est cuite. Si votre plugin est pratiquement autonome, c'est à dire qu'il apporte une fonctionnalité à WordPress sans avoir un lien fort avec le code de celui-ci, le support sera peut-être limité. En revanche (et c'est ce qui se passe la plupart du temps), le plugin va interagir fortement avec WordPress (en utilisant massivement les hooks). Et là, très vite, vous aurez des soucis de conflits à gérer avec d'autres plugins, des mises à jour à faire régulièrement pour que votre plugin tourne toujours avec les montées en version de WordPress, etc. Chaque client ayant sa propre poignée de plugins déjà installés, les cas de conflits pourront être très différents. Bien sûr, si vous atteignez un très grand nombre d'utilisateurs, on peut imaginer qu'au bout d'un moment, vous aurez traité la plupart des cas. Vous pourrez alors proposer une FAQ répondant à toutes les questions et résoudre la plupart des conflits dans le code de votre module. Ensuite, la rentabilité sera meilleure. Et encore ... Si celui-ci est disponible gratuitement ailleurs sur la toile et que le support n'est plus nécessaire alors l'achat risque de ne plus être très attractif. De plus, atteindre ce nombre n'est pas si simple. Si vous regardez les top ventes sur code canyon par exemple, vous verrez que les plugins atteignant un nombre de ventes importantes ne sont pas si courant. Et pas simple non plus de faire prendre la partie récurrente. Si le plugin tourne bien, le client ne voudra pas forcément sortir à nouveau son portefeuille l'année d'après pour disposer de mises à jour.

Bien sûr, si le module est extensible, il est possible de vendre de l'adaptation spécifique mais on revient finalement sur de la vente de prestation de développement. Le module devient votre partenaire commercial et prospecte pour vous.

Pour moi, la vente d'un plugin WordPress rejoint finalement la problématique de générer du revenu avec un logiciel libre.

Alors bien sûr, on peut facilement trouver quelques plugins qui se vendent très bien avec le modèle classique dont je parlais. Même si certains les trouveront ailleurs sur le web, une bonne partie des clients feront davantage confiance au site officiel du développeur. Mais, pour que le poids du support ne plombe pas la rentabilité, il faut disposer d'un nombre suffisant d'utilisateurs et le pallier peut être difficile à atteindre.

La prochaine fois que vous lirez "Développeur, découvrez comment générer un revenu automatique avec un plugin WordPress", pensez à moi. D'ailleurs je ne cherche à décourager, certains l'ont fait. Mais non, ce n'est pas facile.

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Yoan De Macedo 2024-03-16T19:33:46Z
C'est l'histoire d'un dormeur. http://yoandemacedo.com/blog/histoire-d-un-dormeur Je dois l'avouer, je suis quelqu'un de très anxieux (plus pour longtemps je l'espère).
Ce début d'été, après une période un peu compliquée, je me suis décidé à tenter quelque chose.
J'ai commencé par quelques séances de sophrologie (que je dois poursuivre à la rentrée).
Après la première séance, je me suis interrogé sur les liens entre la sophrologie et l'hypnose. J'en ai discuté avec ma sophrologue et je me suis rendu compte que c'était assez proche. Comme beaucoup, j'avais des à priori sur l'hypnose (la sophrologie aussi d'ailleurs). De nombreuses idées reçues circulent à son sujet. L'hypnose spectacle peut aussi apporter quelques confusions. J'avais déjà, il y a quelques années, lu un ouvrage sur l'autohypnose mais je n'avais pas osé passer à la pratique.

Les séances de sophrologie, c'est bien, mais je trouvais qu'il me manquait un outil pour continuer de mon côté. Je me rends bien compte qu'une séance de temps en temps, ce n'est pas suffisant. J'ai donc décidé de m'acheter un livre sur l'hypnose (et l'autohypnose). Je tenais à disposer d'un outil pour pouvoir pratiquer seul, où je le souhaite. Après quelques recherches, je suis tombé sur cet ouvrage de Benjamin Lubszynski que je ne connaissais pas jusque là. J'ai découvert sa chaîne youtube depuis.

Je me méfie un peu du "développement personnel", un domaine qui vire très souvent au marketing et où le concret passe souvent au second plan. J'ai tout de même décidé de tenter l'expérience après avoir lu les avis sur celui-ci).

J'ai dévoré le livre. Il regorge d'idées simples à mettre en place, très concrètes et efficaces. L'auteur a beaucoup d'humour et c'est une lecture très agréable. J'ai décidé de suivre le plan de 8 semaines préconisé. J'attaque la 2ème semaine (j'ai fait durer la semaine 1 un peu plus longtemps). Je n'ai pas encore le recul sur le programme complet mais je peux déjà vous dire que c'est impressionnant. J'ai ressenti très vite les bienfaits des séances d'hypnose, des conseils prodigués. A chaque fois, c'est un moment de détente, agréable. Cette sensation de détente se poursuit après la séance, c'est bien là l'intérêt principal. Au départ, j'avais du mal à "décrocher". Je suis quelqu'un qui veut toujours comprendre ce qui se passe, analyser, qui n'aime pas perdre le contrôle. Mais, à chaque séance, il m'est de plus en plus facile de lâcher prise. D'ailleurs l'auteur le dit très clairement, la répétition quotidienne est nécessaire pour parvenir à de véritables résultats. La bonne nouvelle, c'est que c'est simple et agréable. Le seul effort, c'est d'accorder un peu de temps à cette "activité". Accorder du temps pour son bien-être , est-ce vraiment un problème ?

Ma femme a voulu essayer et, depuis, elle en parle à toutes ses copines et à sa famille (j'ai fait de même avec ma mère). Notre fils a participé aux séances facilitant l'endormissement (dans la chambre d'hôtel pendant les vacances) et à quelques séances facilitant la sieste. En rentrant à la maison, il n'était pas content de ne plus pouvoir faire la séance avant de dormir car il se couchait plus tôt que nous. Je lui ai donc proposé d'écouter la séance spécifique aux enfants que l'auteur propose dans un autre ouvrage. J'ai d'ailleurs lu celui-ci dans un train pendant les vacances. Je me suis régalé. Benjamin Lubszynski traite d'autres problématiques où l'hypnose peut apporter de l'aide.

C'est une véritable révélation pour moi et franchement, je ne m'y attendais pas. J'ai même écrit à Benjamin Lubszynski pour le remercier de son travail. Sa chaîne youtube regorge de séances gratuites par exemple. L'achat d'un livre accompagné de documents audio permet de pratiquer pour un coût qui n'a rien à voir avec une séance chez un praticien. Bien entendu, je ne nie pas l'intérêt de se rendre chez un praticien si on en ressent le besoin et qu'on peut se l'offrir. Mais, je trouve que de permettre au plus grand nombre d'utiliser ces outils est excellent. Me concernant, je voulais pouvoir travailler de mon côté, à mon rythme avec un minimum de contraintes. Ça me convient donc parfaitement.

J'ajoute que ce billet n'est pas du tout un billet sponsorisé (on pourrait presque le croire en lisant tant d'enthousiasme).
La pratique de l'hynose n'a rien d'ésotérique. La médecine traditionnelle l'utilise, même pour remplacer les anesthésies pour des opérations.
Cette pratique mériterait d'être plus largement connue et utilisée.
Je pense terminer les séances de sophrologie que j'ai commencées, ce sera un dispositif supplémentaire pour m'aider mais je pense sincèrement qu'une fois que je parviendrai à maîtriser l'autohypnose, ce sera un outil quotidien qui m'accompagnera.

"C'est l'histoire d'un dormeur qui rêve d'un autre dormeur, qui rêve d'un autre dormeur ..."

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Yoan De Macedo 2024-03-08T14:01:25Z
Mon avis sur le semaine de 4 jours http://yoandemacedo.com/blog/la-semaine-de-4-jours C'est un sujet dont on entend beaucoup parler en ce moment. La semaine de 4 jours en entreprise.

D'ailleurs, à Clermont-Ferrand, je commence à voir des structures qui expérimentent cette nouvelle façon de travailler.

Au moment où j'écris ces lignes, pour les exemples locaux dont j'ai entendu parler, ceci consiste à proposer aux salariés de travailler 4 jours par semaine au lieu de 5 mais toujours sur une base de 35h (avec parfois une augmentation de salaire en même temps). Moins de jours de travail mais des journées sensiblement plus longues, donc.

Déjà, le rebel que je suis est très content de voir que les modèles "classiques" soient bousculés. Je crois que le monde du travail doit évoluer. On l'a vu avec le télétravail. Soit disant compliqué, impossible pour certains, il a été imposé avec la pandémie et nombreuses sont les entreprises qui, aujourd'hui, l'ont complètement intégré dans leur fonctionnement. Et ... ça marche ! Les salaries, pour la plupart n'ont pas du tout envie de revenir en arrière.

Bien sûr, ce que je raconte ici ne fonctionne pas pour toutes les sociétés, pour tous les métiers. C'est évident. Mais, il est probablement possible de faire évoluer d'autres points pour ces autres activités.

Revenons aux 4 jours. Très clairement, un jour de libre par semaine en plus de week-end, c'est une idée intéressante. Beaucoup apprécieront cette journée pour pouvoir caler des activités "longues" difficiles à placer dans une semaine classique. En revanche, pour d'autres, l'allongement des journées de travail peut être un problème. Je pense aux couples avec un (ou des) enfant(s) en bas âge où les deux parents auraient des journées à rallonge. Pas forcément génial pour la vie de famille. Bref, proposer cette semaine de 4 jours est un vrai plus pour une entreprise mais je pense qu'il est important de laisser au salarié la possibilité de rester sur 5 jours s'il le désire. Ceci implique aussi une organisation différente de la société pour que tout soit aussi fluide q'auparavant.

Côté productivité, la plupart des entreprises expérimentant la semaine de 4 jours semblent être satisfaites. Elle ne baisse pas et semble même augmenter.

Déjà, certains veulent aller plus loin et tenter la semaine de 4 jours à 32h avec un maintien du salaire. Clairement, les salariés devraient apprécier. C'est sur cette base que certaines entreprises en France fonctionnent déjà.

Je me pose maintenant une nouvelle question. Pourrait-on, dans un futur proche, imaginer une semaine de 28h ? Les 7 heures par jour relativement classiques mais sur 4 jours. L'IA dont on parle tant en ce moment doit permettre des gains de productivité notables pour de nombreuses activités. Le partage de la valeur produite pourrait donc permettre de diminuer le temps de travail. Ce partage est le point clé. Ne l'oublions pas.

Comme j'en ai parlé longuement sur ce blog, pour moi, si l'IA sert à produire plus pour derrière consommer encore plus, je n'y vois pas un grand intérêt. En revanche, si celle-ci apporte ce genre de progrès social, c'est beaucoup plus intéressant.

Toutefois, bien sûr, il faut que son utilisation soit écologiquement soutenable et on revient ici à une des obsessions du moment, j'avoue. De plus, dans un monde où l'énergie risque de manquer, où les matières premières vont devenir de plus en plus rares, ne risque-t-on pas plutôt de ne vivre qu'une diminution temporaire du temps de travail pour revenir vers un temps de travail beaucoup plus long ? En effet, un monde avec moins d'énergie, moins de machines demandera beaucoup plus de travail humain.

N'oublions pas non plus tous les métiers pénibles où les heures ne peuvent pas être raccourcies facilement. Il est important de considérer bien davatange ces travailleurs en les payant dignement notamment.

Toutes ces questions passionnantes m'interrogent.

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Yoan De Macedo 2023-04-28T19:06:45Z