On a souvent tendance à penser que la dématérialisation est écologique. Il est clair que remplacer le papier par des flux numériques est souvent plus intéressant pour la planète.
Toutefois, si on pousse à l'extrême opposé, les risques existent aussi. Le numérique consommerait 10% de l'électricité mondiale. Incroyable, non ?
Lorsqu'on envoie un email, on consomme de l'énergie. Quand on poste une info quelque part aussi, ... A l'échelle mondiale, c'est énorme. Qui pense à son emprunte carbone lorsqu'il glisse son doigt vers le bas pour recharger un flux d'actualité ?
Nous devrions repenser nos usages numériques en n'oubliant pas cette facette. Il est très facile de réaliser des gestes simples pour limiter notre impact mais pour cela, il faut avoir conscience de celui-ci.
Toute le monde peut donner un coup de main. Ceux qui hébergent nos données, en créant des datacenters plus propres, utilisant de l'énergie renouvelable (on en trouve de plus en plus), en les installant intelligemment et en réutilisant la chaleur générée pour chauffer des bâtiments par exemple. Les concepteurs d'applications web, en intégrant cet aspect dans le développement. La scalabilité horizontale (ajouter des machines pour absorber la charge) est massivement utilisée car le coût du matériel est de plus en plus faible. N'oublions pas que tous les composants consomment beaucoup de métaux rares. Si rien ne change, les conséquences seront dramatiques (elles sont déjà très problématiques). Nous devrions davantage optimiser le code et limiter certaines surcouches consommatrices de ressources.
L'utilisateur, lui aussi, à travers un usage raisonné peut grandement participer à cette amélioration générale. Finalement, on peut tous améliorer notre impact, moi le premier. Autant nous avons intégré des gestes simples dans la vie quotidienne (le tri par exemple), autant il est difficile d'avoir les bons réflexes lorsqu'il s'agit du numérique.