Yoan De Macedo [ Web & Frugalité ]

Pourquoi je préfère l'opensource au SaaS ?

Tout d'abord, vous allez me dire qu'il n'est pas impossible de proposer de l'opensource en mode SaaS.

C'est vrai mais ce n'est pas ce SaaS là dont je parle.

Lorsque j'oppose opensource et SaaS,  c'est l'opposition d'une application sur laquelle j'ai complètement la main et une application hébergée par son éditeur que je peux simplement utiliser à la demande contre le paiement d'un abonnement.

Ceci dit, même si cette application était un logiciel opensource, le fait de ne pas maîtriser son hébergement m'enlève une bonne partie de contrôle.

Dès qu'un outil devient plus ou moins central dans mon utilisation quotidienne de l'informatique, j'ai besoin de m'assurer de sa pérénnité à (très) long terme.

Cette pérénnité s'applique sur plusieurs axes :
- disponibilité de l'outil
- politique tarifaire
- conditions d'utilisation 

Lorsque j'utilise de l'opensource (je préfère le terme de logiciel libre dans mon cas), je suis sécurisé sur l'ensemble des points.

Quoi qu'il se passe, la dernière version du logiciel dont je dispose a été livrée avec son code source.
Je pourrais donc plus ou moins facilement continuer à la faire évoluer comme je le souhaite même si :
- l'éditeur stoppe son développement
- l'éditeur décide de changer son modèle économique
- l'éditeur impose de nouvelles règles pour les versions suivantes

Je comprends tout à fait l'intérêt et le succès du modèle SaaS. Payer un abonnement sans se prendre la tête et accéder à l'outil quand on le souhaite sans rien avoir à maintenir. C'est très simple et pratique. Pour des applications non centrale dans mon activité, ça ne m'inquiète pas plus que ça.
En revanche, dès que l'utilisation est plus sérieuse, ça ne correspond plus vraiment à mon état d'esprit. 

Lorsque je vois l'évolution des logiciels et des services au fil des années, comment être sûr que toutes ces applications existeront encore dans 5 ans ? 10 ans ? Et comment faire si une grande partie de mon activité en dépend ? 

Les solutions existent : export des données vers une application compatible par exemple.
Mais, pour cela, l'éditeur doit jouer le jeu.

Je me souviens, lors du développement de Thelia 1.x, les réflexions que je pouvais entendre sur la pérénnité d'un logiciel libre développé par une petite structure.
Aujourd'hui la branche 1.x n'évolue plus vraiment puisque Openstudio a mis l'accent sur la branche 2.x.

Pourtant, de nombreux sites tournent encore sous Thelia 1.x sans problème et certains évoluent encore.

De mon côté, je continue même à maintenir un dérivé de Thelia 1.x que j'utilise d'ailleurs pour ce blog.

Je crois vraiment que les solutions opensource n'ont pas dit leur dernier mot et je ne serais pas surpris de voir leur popularité augmenter à nouveau dans le futur. Pour l'instant il faut avouer qu'on en parle beaucoup moins.

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