Je crois que si l'on veut réussir la transition écologique (qui est plus une révolution qu'une transition comme le dit Aurélien Barrau), il va vraiment falloir ralentir.
Ralentir, c'est prendre davantage de temps pour fabriquer soi-même.
Ralentir, c'est voyager plus lentement, peut-être plus longtemps aussi.
Ralentir, c'est consommer moins.
Ralentir, c'est moins travailler.
Ralentir, c'est accepter de s'ennuyer, de flâner sans but particulier.
Ralentir, c'est ne pas chercher une distraction dès que nous ne sommes plus occupé.
La liste pourrait être encore plus longue mais vous comprendrez aisément où je veux en venir. Pour y parvenir, nous avons besoin de plus de temps libre mais pas forcément pour consommer.
La technologie devait nous y aider. C'est en partie le cas. Globalement, le travail est moins difficile physiquement (psychologiquement, c'est un autre débat), on a davantage de vacances et la vie est moins rude sur de nombreux aspects.
Toutefois, ce n'est pas le cas pour tous, loin de là. Tout le monde n'a pas la chance de profiter de l'amélioration des conditions de vie des dernières décennies.
Tout n'est pas à jeter et je considère être très chanceux de vivre à cette époque et à l'endroit où je vis. Mais si nous ne faisons rien, le futur sera probablement moins sympathique.
Nous avons tellement accéléré que nous travaillons toujours beaucoup alors que nous pourrions probablement avoir bien plus de temps libre (et partager davantage le travail). Bien sûr, cela signifie partager équitablement la richesse produite grâce à la technologie justement et peut-être faire évoluer la notion de revenu lié liée à l'activité professionnelle.
Il faut remettre à plat une bonne partie du système et ça risque d'être bien difficile. Pourtant, je trouve cette perspective tellement inspirante.