Profitons de ce confinement pour réfléchir.
Mais avant tout, pensons à tous ceux qui sont malades, à l'hôpital, et ceux pour qui la maladie prend une tournure peu réjouissante ainsi qu'à leurs familles.
Pensons aussi à tous ceux qui nous permettent de nous protéger et de protéger les autres en restant confinés chez nous. Le personnel soignant, les policiers et gendarmes, livreurs, routiers, éboueurs, les professionnels de l'alimentaire, et j'en oublie. Certains sont en première ligne et prennent des risques. Merci à eux.
Le climat actuel est propice pour réfléchir à notre société. Pourquoi ne pas enfin partir sur de nouvelles bases plus saines ? Utilisons notre technologie et notre savoir pour construire un monde plus résiliant, plus juste.
J'ai déjà parlé de collapsologie ici après avoir lu un dossier dans le magasine Usbek & Rica ainsi qu'un célèbre ouvrage de Pablo Servigne et Raphaël Stevens. Ces lectures ont entraîné quelques nuits difficiles et beaucoup de discussions avec des amis. Sans être persuadé qu'un effondrement aura lieu dans un avenir proche ou plus lointain, j'ai bien pris conscience que c'est quelque chose qui n'est pas impossible.
Les événements actuels nous montrent bien que notre système capable de prouesses est aussi très fragile. Notre "ultra spécialisation" permet d'aller très loin dans de nombreux domaines mais nous rend aussi très vulnérables lorsqu'un maillon de la chaîne est brisé.
Bien entendu, les échanges avec le monde entier sont bénéfiques et indispensables. Je n'imagine pas un monde fermé sans interaction avec les autres. Quelle tristesse ! Toutefois, je crois qu'il est grand temps que chaque nation soit capable d'assurer l'ensemble de ses besoins de base en cas de catastrophe encore plus importante.
Je crois que c'est un des enseignements que cette crise doit nous apprendre.
Ce confinement (et c'est dommage de passer par là pour le faire) va réunir les membres de nombreuses familles, qui se voient en coup de vent chaque jour happés par leurs diverses activités quotidiennes. Pourquoi ne pas envisager plus largement le télétravail (même si un ou deux jours par semaine) pour les activités compatibles et repenser tout simplement notre rapport au travail ?
Revalorisons aussi tous les métiers indispensables au bon fonctionnement de notre structure, ceux qui les exercent à travers un partage plus équitable des ressources. On voit bien aujourd'hui à quel point ils sont importants.
C'est aussi l'occasion de réfléchir à notre consommation effrénée et au sens de tout ça.
La solidarité, les échanges avec nos familles, nos proches ne sont-ils pas plus enrichissants ?
J'espère vraiment que la sortie de cette crise sera la moins catastrophique possible sur le plan humain (le bilan est déjà malheureusement très lourd) et que l'économie (même si elle passe après) tiendra bon car elle est probablement aujourd'hui le pilier central de nos sociétés.
Mais, tirons les bonnes conclusions et ne reprenons pas le même chemin aveuglément.
Prenez soin de vous et de vos proches.