Yoan De Macedo [ Web & Ecologie ]

Pourquoi s’intéresser au minimalisme ?

Et prendre conscience des verbes “être” et “avoir”

Quand on commence à s’intéresser au thème de la méditation pleine conscience, au fil de lectures et de réflexions, on en vient à s’interroger sur sa propre existence et sur la façon dont on la mène. Rien de grave rassurez-vous. Cette pratique entraine un retour sur soi et une prise de conscience plus systématique de son environnement, par ricochet.

Nous avons souvent tendance à vivre un peu trop dans “l’avoir” et pas assez dans “l’être”. J’irais même jusqu’à dire que c’est un problème de société. La réussite d’une personne est malheureusement souvent estimée à la taille de son compte en banque ou plutôt à ce qu’il possède, le compte en banque n’étant pas visible par tous. La maison, la voiture, les vêtements, le téléphone, les bijoux (etc) en sont la manifestation visible. Ce n’est pas un jugement mais un constat. Nous participons tous plus ou moins à ce système à différents niveaux, bien souvent par habitude ou par mimétisme. C’est ce qu’on apprend en observant le monde qui nous entoure, à la télévision, sur les affiches. La publicité nous montre des hommes et des femmes heureux parce qu’ils possèdent une berline tout neuve. On voit de belles femmes dans des soirées mondaines, vivre de grandes histoires d’amour parce qu’elles ont un parfum luxueux. Lire cette phrase peut prêter à sourire mais inconsciemment, cette notion de réussite s’ancre progressivement et durablement dans nos esprits. Même la téléréalité, à son échelle, transforme “l’être” en “avoir”. Les participants ne sont finalement que des “biens de consommation” pour le spectateur, un objet divertissant.

Acheter des objets apporte aussi une forme d’évasion, une façon de passer le temps. Pourtant, même de très riches personnalités ne sont pas heureuses et les conséquences sont parfois dramatiques. D’autres sont dans la compétition du yacht le plus long. Finalement, ils ne sont pas satisfaits malgré leur patrimoine parfois indécent quand d’autres ne mangent pas à leur faim. Faut-il être jaloux ? Je ne crois pas. Au fond, ils souffrent et n’ont pas trouvé la paix intérieure. En revanche, je vous l’accorde, il est certainement plus facile de vivre avec de tels moyens que d’être sans le sou.
Je vous invite à visionner le reportage “Être sans avoir” que vous pourrez peut-être encore trouver sur le web, qu’un ami m’avait conseillé. C’est d’ailleurs en regardant ce film que la confrontation de “être” et “avoir” m’ont profondément marqué. Personnellement, je trouve que les personnages présentés sont parfois un peu trop extrêmes dans un sens mais certaines phrases prononcées sont d’une telle vérité que l’on se dit parfois “ils ont tout compris”.

Je crois que le fait de se retrouver face à soi-même peut effrayer. Du moins, on en a pas l’habitude et il est probablement plus facile de fuir son “être” pour “avoir”.

A une époque, je courais un peu trop après le dernier gadget à la mode même si je n’ai jamais été un gros dépensier. De toutes façons, les moyens financiers limitent assez vite ;)

Je changeais d’ordinateur alors que le besoin n’était finalement pas encore là. Bien entendu, j’étais limité à mon budget mais qui me permettait une petite folie annuelle en économisant un peu.

Aujourd’hui, je souhaite bien entendu conserver mon confort et je suis bien content d’avoir un ordinateur, une voiture et un smartphone. En revanche, j’attache plus d’importance à la qualité qu’à la quantité. Si j’ai la soudaine envie de m’acheter quelque chose (et que je dispose du budget), je me demande d’abord plusieurs fois si j’en ai vraiment besoin et si la place qu’occupera ce nouvel objet est inférieure à l’utilité qu’il m’apportera. S’il prend plus de place qu’il n’apporte de bénéfices alors je laisse tomber. Par exemple, j’ai décidé de ne disposer que du nombre de vêtements nécessaires mais pas plus. Pourquoi avoir un placard rempli avec des t-shirts ou des pulls qu’on ne porte jamais. Il suffit juste de les changer lorsqu’ils sont usés et de donner ceux que l’on n’utilise jamais à des associations qui sauront quoi en faire. D’ailleurs, je vous invite à lire cet article. Certains penseurs disent même que chaque objet possédé prend une place dans notre intellect. Moins d’objets entraine donc une empreinte mentale inférieure et finalement plus de place pour l’être.

J’essaie aussi de donner davantage de pouvoir aux “expériences” et à les vivre plus pleinement : profiter d’un repas au restaurant en étant “vraiment présent”, d’un moment entre amis, en famille.

C’est ce qu’on appelle “le minimalisme”. Chacun peut le vivre au niveau qu’il souhaite. On peut tout à fait acheter une maison ou une belle voiture si on en a les moyens. L’important est de se demander si cet “objet” nous apportera vraiment quelque chose de positif et de l’utiliser pleinement. Acheter un gadget qui finira dans un tiroir la semaine d’après pour s’occuper quelques heures ne sert pas à grand chose : perte d’argent, écologiquement négatif et au final une certaine frustration.

“avoir” a naturellement une place dans la vie de chacun et une place importante. En revanche, ce qui est capital, c’est de donner à “être” celle qu’il mérite et de vivre pleinement chaque moment.




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